La Défense : (encore) une affaire de gros sous

Publié le 14 Août 2007

J’ai déjà eu l’occasion sur ce blog de décrire l’acharnement de la droite alto-séquanaise à conserver dans son giron la gestion du quartier d’affaires de la Défense : prolongation de l’existence de l’EPAD (établissement public qui aménage), mesures dérogatoires aux règles communes d’urbanisme, exemption des taxes sur les bureaux, mise en place d’un établissement de gestion composé des communes concernées, extension des mètres carrés de bureaux….Toutes mesures destinées nous dit-on à conserver à la Défense son statut de quartier d’affaires de niveau international pour résister à la concurrence impitoyable des autres métropoles. Freiner la Défense, c’est vouloir la mort de l’Ile-de-France et du pays tout entier. Car hors la Défense, point de salut.
 
Tout irait bien dans ce monde, on pourrait benoîtement se dire que deux visions stratégiques s’opposent sur l’aménagement de la région – l’autre étant celle qui prône un rééquilibrage vers l’est et une répartition plus équitable des ressources -, si de temps en temps ne surgissait quelque affaire d’ordre judiciaire. La dernière en date concerne la mise en examen de Charles Ceccaldi- Raynaud, ancien maire de Puteaux, ancien suppléant de Nicolas S., toujours conseiller général et président de la SICUDEF, syndicat intercommunal chargé de la climatisation de la Défense. Libé du jour nous apprend (quelques jours après le Parisien) qu’une commission de 750.000 euros aurait été versée au Luxembourg lors de l’attribution de la concession.
 
Ce n’est hélas pas la première fois que des mises en examen interviennent dans le dossier de la Défense. Ce n’est hélas pas la première fois que nous clamons haut et fort que la gestion – très particulière de ce quartier- ne profite qu’à quelques élus bien contents que les plus hautes autorités de l’Etat ne souhaitent pas la rendre plus démocratique et plus transparente.

Rédigé par Catherine Candelier

Publié dans #Région

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