La caserne des pompiers victime d’inondations

Publié le 20 Juillet 2010

Les derniers replâtrages n’auront pas suffi. La bâtisse qui abrite une vingtaine d’hommes de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) reste vide depuis le 10 juillet. Les orages estivaux ont eu raison du pavillon à la façade blanche défraîchie. Condamnée par du ruban plastifié rouge et blanc, la cour n’accueille plus que quelques véhicules stationnés.

Depuis cette date, les militaires ont trouvé un refuge provisoire dans l’école des Bruyères désertée par les enfants en vacances.

Les précipitations avaient déjà eu des conséquences fâcheuses le 26 juin. En fait, les conduites servant à évacuer les eaux de pluie se trouvent bizarrement à l’intérieur de l’édifice. Celles-ci ayant rompu, le standard téléphonique a disparu sous les flots. « Il n’a pas fonctionné pendant une dizaine d’heures », rappelle Catherine Candelier, conseillère municipale (Verts-Europe Ecologie). Cet incident n’a cependant pas empêché les soldats du feu d’accomplir leurs missions. « Les centres de secours s’appuient mutuellement, souligne François Kosciusko-Morizet, le maire UMP. Celui de Sèvres, qui couvre les villes voisines de Chaville, Ville-d’Avray et Marnes-la-Coquette, peut compter en cas de coup dur sur ceux de Boulogne-Billancourt, Meudon et Saint-Cloud. »

Réfugiés à l’école

Seul aspect positif : ces inondations vont peut-être permettre de mettre enfin en route le projet nécessaire de construction d’un nouvel équipement. Une fois la nouvelle école Croix-Bosset terminée, des mètres carrés seront libérés et pourront être utilisés pour agrandir les locaux des sapeurs-pompiers. « L’idée consiste à récupérer, à partir de juillet 2011, le terrain actuellement occupé par les bâtiments provisoires de l’école, explique François Kosciusko-Morizet. Cela permettrait aux pompiers d’avoir davantage de place pour fonctionner et de construire des logements pour plusieurs familles. Un accord existe d’ailleurs pour que la préfecture de police (NDLR : dont dépend la BSPP) nous rachète le terrain. »

Mais il faudra attendre. Du côté de la BSPP, on affirme que la décision de reconstruire « n’a pas encore été prise ». Son commandement attend le résultat d’études avant de se prononcer. Il faudra libérer l’école avant la rentrée des classes. En attendant, il va falloir déterminer dans quelles conditions vont pouvoir travailler les pompiers pendant la durée des travaux. « Nous avons une ou deux idées d’hébergement de longue durée à leur soumettre », précise François Kosciusko-Morizet. « Il est vraiment temps d’agir, souligne Catherine Candelier, car il y a eu un déficit d’investissement flagrant pendant des années. »

Le Parisien

Nos soldats du feu/Seguin/Vélo/ parisien du jour

Rédigé par Catherine Candelier

Publié dans #Presse

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